La Clau
Les vignerons du Roussillon doivent 12 millions à Bruxelles: le FN dénonce une « Europe du fric »

Ce mercredi, la préfecture des Pyrénées-Orientales a communiqué une dure nouvelle à l’égard du monde viticole au Pays Catalan, qui devra rembourser 12 millions d’euros à l’Union Européenne. De 1996 à 2000, un dispositif dénommé « Plan Rivesaltes » a en effet permis à 2000 vignerons à éloigner la crise d’alors, mais, dès 2005, la Commission Européenne a jugé ce soutien illégal face du différentes traités qui régissent l’organisation de l’Union. Alors que les vignerons, parmi lesquels les situations désespérées se multiplient, se voient donc contraints de rembourser des sommes dont ils ne disposent généralement pas, Louis Aliot, conseiller régional du Roussillon, a bondi ce jeudi soir. Le futur candidat aux élections cantonales et municipales à Perpignan a jugé que l’Europe « préfère sanctionner le travail de la terre » plutôt que la « spéculation financière », alors que la dernière vendange, « morose », s’additionne à la « crise ». Pour M. Aliot, « l’Europe du fric des Sarkozy, Strauss Khan et consorts » s’en prend « à notre patrimoine, à nos traditions et à nos travailleurs ». Sans inciter les viticulteurs à refuser de s’acquitter des sommes dues, le numéro un du Front National en Pays Catalan a dénoncé un « système totalitaire et ruineux » et rappelé qu’en mai 2005, ce sont 64,5 % des électeurs des Pyrénées-Orientales qui ont voté « non » au projet de Traité constitutionnel européen, avec d’ailleurs, à l’époque, le soutien du Front National et du Parti Socialiste territorial.

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