La Clau
Les présidents Alduy et Mas rompent la glace à Perpignan

Le président de l’agglomération Perpignan-Méditerranée, Jean-Paul Alduy, s’entretiendra pour la première fois avec le président du gouvernement catalan, ce samedi à Perpignan. Les deux hommes, qui ne se connaissent pas, se sont frôlés pendant 2 minutes, le 27 janvier, en gare de Perpignan, à l’occasion de l’inauguration de la Ligne à Grande Vitesse entre Perpignan et Figueres. Cette fois-ci, il auront l’occasion de converser, à l’issue du passage de relais de la présidence de l’Eurorégion Pyrénées-Méditerranée, tenu en milieu de journée au Palais des Rois de Majorque, également à Perpignan. Artur Mas assumera alors la responsabilité de cette organisation internationale, dirigée jusqu’à présent par le président de la région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin.

Cette réunion Alduy-Mas, prévue dans les bureaux du gouvernement catalan à Perpignan, est prévue peu après 15h, en présence du maire de la capitale du Roussillon, Jean-Marc Pujol. Selon le protocole de la journée, les deux élus du Roussillon ne partageront pas leur repas avec M. Mas, qui réservera ce moment à M. Bourquin. En matière de contenus de discussion, au-delà des grands thèmes intercatalans habituels, comme les infrastructures aéroportuaires, le corridor ferroviaire méditerranéen et les partenariats culturels, cet échange devrait être éminemment politique. Car au-delà d’apparentes relations de fraternité catalane issues de l’Histoire, ces dernières années ont révélé des tensions inédites entre certaines sphères politiques, avec en toile de fond le parti sud-catalan Convergence Démocratique de Catalogne (CDC). Cette formation, prestigieuse et puissants outre-Pyrénées, dont M. Mas est secrétaire général, a ouvert une fédération, en 2006 à Perpignan. Mais ses deux conseillers municipaux d’opposition à Perpignan, alliés au Parti Socialiste malgré une nette appartenance au centre-droit, s’opposent ostensiblement, sans raison avouée, à l’ancien maire centriste, Jean-Paul Alduy, du Parti Radical, et à son successeur, Jean-Marc Pujol, membre de l’UMP. L’entrevue entre les trois hommes devrait ainsi résoudre ce paradoxe, compte tenu d’une confluence idéologique évidente, alors même que les relations entre le Nord et le Sud des Pyrénées reprennent une vigueur insoupçonnée.

Comme s’il s’agissait de démontrer sa confiance avec le parti CDC, mais exclusivement au Sud des Pyrénées, ce vendredi, Jean-Paul Alduy a sympathisé avec le candidat de ce parti aux élections municipales de Girona, Carles Puigdemont, dans la ville de ce dernier. Cette visite a également comporté un passage par la permanence électorale de Pia Bosch, candidate socialiste à l’occasion du même scrutin.

Partager

Icona de pantalla completa