La Clau
Les nouvelles amitiés de Manuel Valls en quête de 6 millions d’euros

L’ancien Premier ministre Manuel Valls a été aperçu en touriste, dimanche 12 août sur l’île de Minorque. Auparavant, le 8 juillet, il avait participé à Palma de Majorque à un rassemblement du mouvement España Ciudadana, employée à éradiquer les signes d’indépendantisme catalan sur la voie publique, en Catalogne. Député du département de l’Essonne, possible candidat de la droite espagnoliste aux élections municipales de 2019 à Barcelone, l’intéressé est apparu cette fois-ci aux côtés de la femme d’affaires Susana Gallardo. Ex-femme du riche fondateur de la société Pronovias, leader catalan de la robe de mariée, Alberto Palatchi, cette descendante de la bourgeoisie catalane traditionnelle, à li’identique de Manuel Valls, est décrite par la presse espagnole comme son « amie spéciale ». Cette personnalité du monde économique est l’héritière des puissants laboratoires pharmaceutiques catalans Almirall, fondés en 1943. Susana Gallardo, âgée de 53 ans, et Manuel Valls, âgée de 56 ans, ont participé à un événement à forte visibilité sociale, au sein de l’ancien hôpital de la Mahon, la capitale de l’île de Minorque.

En quête de 6 millions d’euros

L’ancien socialiste français est en quête de financements pour sa campagne électorale, dont le coût pourrait s’élever à 6 millions d’euros. Ses nouvelles amitiés, fortement penchées vers la droite possédante, semblent ne pas troubler le candidat à la présidentielle française de 2012, au profil politique variable selon la géographie. Pour le scrutin à venir, les soutiens sont encore difficiles à identifier, en dehors du parti de centre-droit Ciudadanos, aux contours rigoristes et centralistes. Le Français d’origine catalane ne sera pas soutenu par le Parti des Socialistes de Catalogne, qui présentera son propre candidat, Jaume Collboni, tandis que le Partido Popular, d’ascendance autoritaire, semble vouloir lui offrir son appui. De gauche pragmatique en France, de droite sévère en Espagne, Manuel Valls confirmera en septembre sa décision de se présenter ou non aux élections municipales de Barcelone, prévues le 26 mai. En cas de candidature, le parlementaire rattaché au groupe La république en Marche à l’Assemblée nationale abandonnera son siège.

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