La Clau
Les post-nazis du FPÖ autrichien avec Marine Le Pen à Perpignan

Le groupe parlementaire européen Europe des Nations et des Libertés, présenté mardi 16 juin par Marine Le Pen, se réunira samedi 27 mai à Perpignan. Cette structure rassemblant une partie des extrêmes-droites élues au Parlement européen est le fruit de longues négociations engagées par la présidente du Front National. Sa rencontre de travail se déroulera au Palais des congrès et la liste des participants est connue. La capitale du Roussillon recevra ainsi Gerolf Annemans, ancien président du Vlaams Belang flamand, Janice Atkinson, exclue de l’Ukip britannique ou encore Michal Marusik et Stanislaw Zoltek, démissionnaires de la KNP polonaise, réputée révisionniste. Ces représentants de partis europhobes, islamophobes pour certains, sont complétés par Barbara Kappel, Georg Mayer, Franz Obermayr et Harald Vilimsky, élus du FPÖ, Parti de la Liberté autrichien, dont la filiation historique avec la nazisme n’est pas camouflée. On y retrouve aussi Marcel de Graaff, Vicky Maeijer et Olaf Stuger du PVV, Parti pour la Liberté néerlandais. La xénophobe Ligue du Nord italienne est également représentée dans cette formation qui illustre les extrêmes-droites traditionnelles comme les nouvelles. Jean-Marie Le Pen, député européen, n’est en pas membre, selon la volonté de sa fille, pas plus que le parti néo-nazi grec Aube Dorée.

Louis Aliot figure parmi les membres

Selon la règle, la constitution de groupes parlementaires européen exige de rassembler sept nationalités. Le Mouvement pour une Europe des Nations et des Libertés, nouveau parti politique associé au groupe, a réuni cette condition, tout en affichant 36 élus, dont Louis Aliot, chef de l’opposition FN à la mairie de Perpignan et à l’agglomération Perpignan Méditerranée, et Marine Mme Le Pen. Ce groupe, co-présidé par Mme Le Pen et Marcel de Graaff, du PVV néerlandais, pourra recevoir des subventions de l’Union européenne, hors salaires et avantages octroyés aux députés. La réunion de Perpignan sera l’occasion de faire le bilan d’une année de mandat européen du FN, dont la formule idéologique actuelle paraît plus douce que celle de certains de ses partis amis.

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