La Clau
Le sincérité des élections municipales en question

Le télescopage entre le Coronavirus et le premier tour des élections municipales interrogeait dès la veille de de cette échéance. Le 14 mars, la présidente de la région “Occitanie”, Carole Delga, et Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, en demandaient le report. Le scrutin s’est avéré biaisé par rapport à l’opinion réelle, une portion des aînés se n’étant pas déplacés. A peine 39,73 % des électeurs se sont exprimés à Perpignan, 17,3 % de moins qu’aux municipales de 2014. L’abstention s’est élevée à 44% en France, 30% à Toulon. La sincérité et la cohérence de ce scrutin, aux deux temps distants de 14 semaines, sont précaires.

«Le 1er tour des municipales n’a pas eu lieu»

Selon le projet de loi d’état d’urgence sanitaire publié le 16 mars, les maires élus au premier tour doivent attendre de meilleures conditions sanitaires pour être investis. Le second tour, prévu au plus tard en juin, sera fixée par décret au plus tard le 27 mai, et les postulants pourront officialiser leur candidature jusqu’au 2 juin. Mais le premier tour sera invalidé si ce report n’est pas tenable.
La persistance du Covid-19 suscite des dizaines de recours pour son invalidation, souvent engagés par des candidats mal en point. Plusieurs pétitions sont lancées, l’une d’elles s’intitulant « Je n’ai pas pu choisir mon maire à cause du coronavirus ». Un groupe de chercheurs de l’Université de Lille lançait même «Le premier tour des municipales n’a pas eu lieu», dans le quotidien Libération du 18 mars. A Perpignan, l’analyste politique Nicolas Lebourg, spécialisé dans les extrêmes-droites françaises, estimait le 16 mars «cette élection a été grotesque» au sujet du premier tour qui a placé Louis Aliot, membre du Rassemblement national, à près de 36%.

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