La Clau
Le Pays Catalan, sous « dictature socialiste », pour l’ex-député Mach

Le secrétaire de l’UMP des Pyrénées-Orientales, Daniel Mach, a annoncé le 4 octobre en compagnie de l’ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati, présente à ses côtés dans sa commune de Pollestres, une intention inédite. Il s’agit d’une plainte en bonne et due forme contre le Conseil général du territoire, officialisée ce 10 octobre lors d’une conférence de presse aux allures événementielles. L’ancien député a ainsi saisi le Procureur de la République à Perpignan, dès le 1er octobre, au motif d’une « discrimination politique », car le Pays Catalan vit une « véritable dictature socialiste », selon ses déclarations, reprises sur un communiqué. Daniel Mach prend en exemple sa propre ville, qui a investi ces dernières années 20 millions d’euros sur un budget de 4 millions sans bénéficier de la « moindre subvention du Conseil général pour soutenir ses projets structurants ».

« Chantage à la subvention »

L’institution départementale étant dirigée par le Parti Socialiste depuis 1998, M. Mach étant maire depuis 1995, cette affirmation et la démarche judiciaire associée, aussi lourdes qu’inédites, se fondent sur une longue période d’observation. Le dirigeant UMP informe également ne jamais avoir pu « obtenir le moindre rendez-vous avec la présidence du Conseil Général (…) depuis dix ans », avant de décrire un départements « où l’omerta la plus totale est de rigueur et où tout fonctionne par le chantage à la subvention auprès des élus ». L’auteur du livre « J’aurais pu être de gauche – De la cité HLM à l’Assemblée nationale », paru en 2006, signale un « mépris » du Conseil général, qu’il estime « absolument indigne » et faisant « injure à notre démocratie ». Engagé à contrer la majorité de gauche du département, Daniel Mach accueillera le président de l’UMP, Jean-François Copé, le 16 octobre au Palais des expositions de Perpignan, dans le cadre du lancement de la campagne des élections municipales. Il figurera à cette occasion aux côtés de François Calvet, Président de l’UMP 66, Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan et des parlementaires Fernand Siré et Marie-Thérèse Sanchez-Schmid.

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