La Clau
Le Parlement britannique salue la Via Catalana

L’étonnant élan de nationalisme catalan illustré le 11 septembre par la présence enjouée de 1,6 million de personnes sur la voie publique et sur les axes routiers reçoit des félicitations en provenance du Royaume-Uni. Le même jour, le parlement britannique a en effet approuvé une motion de reconnaissance du succès de la grande chaîne humaine, au travers du vote de l’intégralité des groupes, à l’exception des conservateurs liés au premier ministre, David Cameron. Le texte reconnaît ‘l’esprit démocratique et pacifique de la Catalan Way, au travers de centaines de milliers de personnes créant une chaîne humaine de 250 miles dans tout le pays, pour réclamer l’indépendance par voie démocratique ». Cet appui historique, venu de la couronne qui prévoit l’organisation en 2014 d’un référendum sur l’indépendance de l’Ecosse, est apte à troubler les relations diplomatiques entre Londres et Madrid. Ce document, validé par des membres du Parti travailliste et du Parti libéral, partenaire de gouvernement de M. Cameron, a été soumis à l’administration parlementaire le 4 septembre par le Plaid Cymru, favorable à l’émancipation du Pays de Galles.

Soutiens de Lettonie et de Lithanie

Parmi les répercussions du « Catalan Way », repris par les médias de 36 pays du monde, une déclaration favorable à la souveraineté catalane provoque un scandale diplomatique. Le 12 septembre, le premier ministre de Lettonie, Valdis Dombrovskis, membre du Partit Populaire Européen, partenaire de l’UMP française et du Partido Popular (PP) espagnol, s’est déclaré favorable à reconnaître une Catalogne indépendante. Dans une interview accordée à l’Agence Catalane d’Informations, ce dirigeant balte d’un pays redevenu indépendant en 1991 a évoqué un « message très puissant » donné par la volonté populaire, avant de lancer « pourquoi pas ? » su sujet d’une reconnaissance. Ce 16 septembre, l’ambassadeur letton en Espagne, Janis Eichmanis, est convoqué par le ministre des Affaires étrangères espagnols, José Manuel García Margallo, qui prévoit de lui transmettre la réprobation de l’Etat espagnol. Le 14 septembre, une position semblable était défendue par le premier ministre lituanien, Algirdas Butkevicius, qui assume actuellement la présidence tournante de l’Union européenne. Celui, interrogé par la même agence, a considéré que « chaque pays doit trouver son propre chemin et dispose d’un droit à l’autodétermination ».

Partager

Icona de pantalla completa