Le manque de leadership à la tête de l’UMP encourage le secrétaire départemental du parti dans les Pyrénées-Orientales, Daniel Mach, à souhaiter très fortement le retour de Nicolas Sarkozy. Dans un courrier enflammé, adressé le 5 juin à l’intéressé, le maire de Pollestres estime que l’UMP « tremble sur ses bases » et que la France « est à genoux ». Sur sa missive à en-tête de l’UMP, il juge que le pays « manque cruellement d’un leader naturel » et croit savoir que « certains Français commencent à avoir honte de l’être », face au « manque d’ambition » et à la forte « impopularité du président de la République ». L’élu, qui se revendique parmi les « plus fidèles » à Nicolas Sarkozy, est « atterré » au constat que certains de ses « anciens lieutenants » perdent « littéralement et publiquement la tête ». Ce plaidoyer pour un retour « incontournable » de l’ancien chef de l’Etat est une « question de salut public pour sauver notre patrie », selon le 4e vice-président de l’Agglomération Perpignan Méditerranée. Au nom des adhérents de la fédération UMP des Pyrénées-Orientales, dont il relaie les « souhaits »; il cite le général général de Gaulle associant la « grande puissance » française à la « grande politique » et perçoit l’ancien Président comme « le seul qui puisse mener cette grande politique et redonner sa grandeur à la France ».
Dissolution de l’assemblée ou de l’UMP ?
Suite à la démission de Jean-François Copé du poste de président de l’UMP, le 27 mai, dans le tumulte de l’affaire Bygmalion, 65 % des Français sont favorables à une dissolution de l’UMP pour créer un nouveau parti d’opposition. Ce résultat figure sur un sondage OpinionWay, publié vendredi 6 juin. Parallèlement, Daniel Mach est favorable à une dissolution de l’Assemblée nationale, une idée dont un site internet rassemble les partisans. Cette option est également défendue par Hervé Morin, dirigeant de l’UDI, et Marine Le Pen.