Après l’avoir annoncé en juin, la mairie de Perpignan instaure depuis la rentrée le menu quasi-unique dans les cantines de la ville. Les jours de viande de porc, l’alternative du boeuf ou de la volaille a disparu et les familles de religion musulmane ont désormais recours à un menu végétarien. Les services municipaux, selon lesquels 300 kilos de viande de porc ont été jetés chaque semaine de 2014 faute d’être consommés, estiment le nombre de repas de substitution à 1250 sur 4700, soit 26,5%. Pour le chef de l’opposition municipale, le Front National Louis Aliot, la décision de l’Hôtel de Ville «démontre (…) que les revendications politico-religieuses progressent dans l’espace public».
Selon le député européen et candidat aux élections régionales de décembre, les lois de la République «s’imposent à toutes et à tous de la même manière». Il estime que la mairie «s’est engagée dans une logique communautariste dont elle est aujourd’hui prisonnière». Vice-président du FN, Louis Aliot observe que «certaines populations (…) ne comprennent pas pourquoi la majorité municipale est rigide sur cette question et laxiste sur tant d’autres».