La Clau
Le FN dénonce le mariage gay de Cabestany

L’annonce d’un mariage symbolique entre deux hommes, prévu le 12 novembre prochain à Cabestany, dans l’agglomération Perpignan-Méditerranée, ne réjouit pas le Front National. Sans aucune sorte de surprise, un communiqué de presse laconique, transmis ce mardi 15 août par le secrétariat du parti dans les Pyrénées-orientales, condamne sans réserve l’idée du maire communiste Jean Vila. Selon son vice-président en charge du projet et Conseiller régional du Languedoc-Roussillon, Louis Aliot, il s’agit d’une initiative lancée « à des fins de publicité personnelle et politique ». Le candidat malheureux aux dernières élections cantonales du Pays Catalan juge que M. Vila s’apprête à « violer la loi républicaine en procédant à un mariage gay ». Probable candidat aux élections municipales de Perpignan, en 2014, M. Aliot, au nom du FN, « rappelle son attachement aux fondements du mariage qui doit rester l’union entre un homme et une femme ». Enfin, il sollicite la République Française, en précisant « cette revendication communautariste pointe le débat sur l’adoption d’enfants ». En conséquence, M. Aliot exige que les « autorités », notion qui peut concernet la préfecture des Pyrénées-Orientales, prennent « leurs responsabilités » face à ce qu’il juge être une « violation de la loi ».

Si l’action imaginée par Jean Vila a été conçue comme une fenêtre promotionnelle en faveur de cet élu, ancien député d’un parti désormais minoritaire, et peu visible, la récupération politique du sujet « homo » est en marche dans l’autre sens. Avec des conséquences dangereuses, car les positions prises par le Front National sur nombre de sujets de société troublent le jeu politique. Certaines personnalités politiques, de droite traditionnelle comme de gauche, sincèrement opposées aux contrats de mariage entre personnes du même sexe, pourront ainsi, à travers le filtre simplificateur des médias, être désormais classées à l’extrême droite. La prise de position de Louis Aliot n’est pourtant pas la première, à l’instar des affirmations de Marine Le Pen, prononcées dès janvier dernier.

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