Dans le volet catalan de la course pour les élections régionales en Midi-Pyrénées / Languedoc-Roussillon, le Front National trace le sillon de la normalité. Le banquier Jean-François Fons, tête de liste, entame une tournée des Pyrénées-Orientales en favorisant le terrain. Sa direction de campagne met en avant un «spécialiste du développement économique des PME/PMI et des problématiques d’emploi local», qui entend bien être élu aux côtés de Louis Aliot, tête de liste régionale. Les réunions publiques du FN s’enchaînent, lundi 9 novembre à Saint-Paul-de-Fenouillet, jeudi 12 novembre à Céret, vendredi 13 novembre à Thuir, lundi 16 novembre à Port-Vendres ou encore vendredi 20 novembre à Rivesaltes.
Le parti prend la pose face à la mairie d’Elne
Ce vendredi 6 novembre, le parti de Marine Le Pen a arpenté le marché d’Elne, avant de poser ordinaire face à l’Hôtel de Ville. Un cliché comme celui-là, impossible avant la décennie actuelle, est significatif. Après la dédiabolisation, le Front National semble franchir le seuil de la normalité. A cet effet, un commentaire lourd de sens était publié ce même jeudi sur le réseau Facebook : figure d’Argelès-sur-mer, ancien adjoint au maire, le socialiste Charles Campigna écrivait «N’importe quelle personne non-raciste est capable de vous dire qu’il va voter pour le Front National. La faute à qui ?».
