La Clau
Le fichage ADN du catalan Philippe Galano, à l’Assemblée Nationale

Ce mardi 1er Mars s’est tenue à Paris une conférence de presse organisée par le député communiste Pierre Gosnat, en présence de Jean-Claude Vitran, dirigeant de la Ligue des droits de l’Homme, Philippe Galano, militant CGT des Pyrénées-Orientales et Nicolas Garcia, secrétaire départemental du Parti Communiste dans le même territoire. Le thème en était le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). L’un des objectifs était de sensibiliser sur le cas de Philippe Galano, qui devrait refuser de se soumettre aux tests ADN, avant sa prochaine convocation judiciaire. En effet, ce dernier a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende pour « séquestration » dans une affaire, remontant à 2003, qui l’oppose à la direction des Autoroutes du sud de la France (ASF). Or, suite à cette condamnation, M. Galano devrait être inscrit au FNAEG, chose qu’il rejette et assimile à la criminalisation du mouvement syndical.

Ce mercredi, à l’occasion des questions au gouvernement, M. Gosnat, également maire d’Ivry-sur-Seine, a pris la parole à l’Assemblée Nationale, pour questionner le Ministre de la Justice sur l’élargissement du champ de fichage génétique en vigueur depuis 2003. Le parlementaire, qui avait déposé en septembre dernier une proposition de loi afin d’interdire le prélèvement ADN des militants associatifs et syndicaux, en à profité pour rappeler le cas de Philippe Galano. Le Garde des Sceaux, Michel Mercier, n’a pas semblé très compatissant, et a alors rappelé que tous les citoyens étaient égaux devant la loi. Cette réponse ne satisfait pas les partisans de Philippe Galano. Ce jeudi, le député a rétorqué au Ministre, par blog interposé: « il oublie cependant de mentionner que les seuls actes non inclus dans le champ du fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), sont les crimes et délits financiers« . Cette affaire reste à suivre, car le procès de Philippe Galano est prévu le 17 mars au Tribunal de Perpignan. L’intéressé, également conseiller municipal de Cabestany, risque de 12 à 24 mois de prison ferme, et jusqu’à 30.000 euros d’amende pour avoir refusé le prélèvement ADN. Ce procès, qui devait se tenir le 29 décembre dernier, avait alors été l’occasion d’un rassemblement de soutiens du syndicaliste. Cette fois, des dirigents parisiens de la CGT devraient faire le déplacement en Pays Catalan.

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