La Clau
Le député Siré craint les « inégalités » de la réforme Peillon

La réforme des rythmes scolaires engagée par le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, est dans le viseur du député UMP des Pyrénées-Orientales Fernand Siré. Près d’un mois après les prises de positions affichées à Perpignan par l’ancien député UMP Daniel Mach et l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI), le maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque a interpellé M. Peillon, le 18 février, en évoquant une « incohérence de la réforme », qu’il a constatée après consultation « des enseignants et des parents » de sa commune. Dans une question écrite, M. Siré estime « trop longue » la journée des écoliers mais dénonce un manque de concertation avec les « professionnels du monde éducatif ». Selon lui, la réforme « mettrait à mal l’égalité républicaine à l’école » car elle « creuserait les inégalités entre les différents territoires » (…) entre les communes plus aisées et celles plus modestes, avec des crédits pédagogiques mis à disposition des écoles qui peuvent varier de 1 à 10″.

Les « inégalités », vocabulaire de gauche

Le vice-président de l’Agglomération Perpignan Méditerranée estime que les mesures envisagées peuvent « porter lourdement atteintes aux communes rurales et à leur population », en créant des « inégalités entre communes riches et communes pauvres » car certaines ne pourront pas financer des activités extra-scolaires. Les surcoûts budgétaires induits « pèseront inéluctablement sur le budget des familles » et les enfants « passeront encore plus de temps à l’école », raisons pour lesquelles le député demande au Ministre d’écouter les craintes face à cette « réforme impossible à mettre en œuvre ». Dans cette déclaration, la récurrence des « inégalités », concept intimement lié à la gauche française, a de quoi surprendre de la part de l’un des rares partisans d’un Front de droite avec le FN, comme il le manifestait à l’occasion des élections législatives de 2012.

Partager

Icona de pantalla completa