La Clau
Le 1er acte de la République de Catalogne est signé

Au lendemain de la constitution du Parlement de Catalogne et de l’élection de sa nouvelle présidente, Carme Forcadell, le bureau de la chambre, à Barcelone, a procédé ce mardi 27 octobre à l’enregistrement d’une résolution historique. Ce texte vise à fonder un Etat indépendant du Royaume d’Espagne, en «accomplissant exclusivement les normes et mandats» émanant dudit Parlement. En termes clairs, les décisions à venir concernant la prise de souveraineté, édictées par la chambre catalane, prévaudront sur les autres. Cette résolution signée par les représentants des listes Junts pel Sí et Candidatures d’Unité Populaire (CUP) est le premier acte vers la création d’une République catalane. Le processus entamé en 2012 par le président catalan Artur Mas, visant à doter la Catalogne de « structures d’Etat« , est bel et bien enclenché.

La presse européenne en parle, notamment Le Figaro

Cet événement unique en Europe trouve un écho dans la presse européenne, notamment française. La Tribune titre «La Catalogne engage la rupture avec l’Espagne», Le Figaro préfère «Catalogne : résolution séparatiste envisagée». En Espagne, El Pais indique «Junts pel Sí et la CUP signent le début de la rupture avec le reste de l’Espagne». A Barcelone, le journal de référence La Vanguardia, moins défavorable, souligne «Junts pel Sí et la CUP enregistrent une motion parlementaire pour la création d’un Etat catalan indépendant». Son concurrent El Periódico de Catalunya choisit «Junts pel Sí et la CUP entament le chemin de la rupture avec l’Espagne», en reprenant l’idée de fracture employée par la la presse madrilène.

Branle-bas de combat à Madrid

La décision du Parlement catalan inquiète le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy. Le chef de l’exécutif central a déjà joint par téléphone le président du parti catalan Ciutadanos, Albert Rivera, hostile à l’indépendance, et le premier secrétaire du Parti Socialiste espagnol, Pedro Sánchez, afin d’établir un contact permanent sur un processus en lequel l’Espagne a fini par croire. M. Rajoy juge que les faits de ce 27 octobre sont une «provocation» et lance : «la justice prévaudra face à l’absence de raison». La Cour Constitutionnelle espagnole devrait être très prochainement invitée à agir comme la stratégie de prise d’indépendance catalane. A ce titre, le prochain acte pris à Barcelone devrait signifier une première désobéissance, signalant le début du commencement de la souveraineté.

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