La reconnaissance de la république du Kosovo par la Cour Internationale de justice, organe judiciaire de l’ONU, inspire des scénarios possibles sur l’avenir de la Catalogne. Cette décision, communiquée ce jeudi, a suscité quelques heures plus tard la félicitation des USA, mais un refus de reconnaissance de la part de l’Espagne. En Catalogne du sud, Joan Puigcercós, président du parti indépendantiste Gauche Républicaine de Catalogne, qui partage le pouvoir territorial avec le Parti dels Socialistes de Catalogne, a jugé ce processus comme la garantie qu’une éventuelle indépendance de la Catalogne respecterait « pleinement » la légalité internationale. Selon M. Puigcercós, le cas du Kosovo, séparé unilatéralement de la Serbie en février 2008, augmente la « couverture juridique » d’un possible État catalan au niveau mondial. Moins ostentatoire, le parti centriste Convergence Démocratique de la Catalogne (CDC), probablement vainqueur des élections sud-Catalanes, prévues en octobre ou en novembre, juge « logique » cette décision internationale. Le parti de Jordi Pujol et Artur Mas demande explicitement au gouvernement espagnol de « reconnaître définitivement » l’État Kosovar, tout en indiquant que les situations de la Catalogne et du Kosovo sont « complètement différentes ».
