Une recomposition des opinions politiques sud-catalanes est confirmée par un deuxième sondage, qui illustre la montée en puissance du parti indépendantiste Gauche Républicaine de Catalogne (ERC). En janvier, l’hypothèse d’élections réduisait à une fourchette de 40 à 42 sièges le groupe parlementaire de Convergence et Union (CiU), la coalition dirigée par le président catalan, Artur Mas, qui dispose actuellement de 50 élus au Parlement catalan. ERC aurait obtenu jusqu’à 28 députés, contre 21 dans l’actualité, sur un total de 135, en capitalisant l’effondrement du Parti Socialiste de Catalogne (PSC). Une nouvelle étude publiée ce dimanche 6 octobre par le journal La Vanguardia situe CiU et ERC, partenaires de gouvernement, à égalité avec 36 ou 37 sièges chacune. Ce possible ex æquo, imputable aux mesures d’austérité appliquées par CiU, face à la politique sociale défendue par ERC, qui rognerait sur le PSC, confirme la prépondérance des députés favorables à l’indépendance, bien que la composante démocrate chrétienne de CiU, Union Démocratique de Catalogne (UDC), hésite sur ce projet que défend le partenaire majoritaire de la coalition, Convergence Démocratique de Catalogne (CDC).
Les anti-indépendantistes stagnent
Parmi les autres formations dotées de représentation parlementaire à Barcelone, les 19 députés du très droitier et centraliste Partido Popular (PP) ne seraient plus que 14 à 16, tandis que les 20 sièges détenus par le PSC seraient 15 à 16. Parmi les formations jugées radicales à Barcelone, le parti Ciutadans (Citoyens), comparable au Mouvement Républicain et Citoyen français, gagnerait 4 sièges, et en obtiendrait 12 à 13. Les Candidatures d’Unité Populaire (CUP), marxistes-indépendantistes, doubleraient leurs forces en s’offrant 6 sièges, au détriment d’Initiative pour la Catalogne-Les Verts (ICV), qui pourrait perdre un élu, en n’en affichant plus que 12.
