La Clau
La gauche espère tenir sa liste unique à Perpignan

L’approche des élections municipales de Perpignan justifie une envie d’union de la gauche. Au Parti Communiste Français (PCF), la fédération des Pyrénées-Orientales exprimait le 29 septembre le souhait de « battre, en mars prochain, la droite de Jean-Marc Pujol et de Romain Grau et empêcher l’extrême droite de Louis Aliot de faire main basse sur la ville ». Une seule liste serait la solution pour le parti, absent du conseil municipal depuis 5 ans. Le PCF est associé à l’assemblée citoyenne entamée par d’autres, le 14 septembre, en présence d’une centaine de personnes. Puis, le 25 septembre, une réunion associant le Parti Socialiste (PS) sous l’ombrelle de l’association « Respire » a suscité une discorde avec ladite assemblée. Pour prendre les devants, faute de volontaire crédible, le conseil fédéral du PS a choisi Agnès Langevine, membre d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), le 27 septembre.

Le grand écart entre les libertaires et la droite de la gauche

Agnès Langevine, 3e vice-présidente de la Région Occitanie, déléguée à la Transition écologique, ancienne chargée de communication de l’Hôpital de Perpignan et compagne de l’ancien député socialiste Jean Codognès, doit rassembler. Le grand écart est inédit, car la tâche revient à faire dialoguer les libertaires, les marxistes, les communistes et la droite de la gauche, représentée par le Parti radical de gauche (PRG), qui la soutient. Les communistes acceptent cette démarche qui les prend de court, et « ne se résignent pas à la division ». La candidature Langevine devrait prospérer car la prétendante est consensuelle, mais le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), présent indépendamment aux municipales de 2014, ne s’est pas encore rallié, pas plus que la France Insoumise. La deuxième assemblée citoyenne, ce vendredi 14 octobre, salle des Libertés, fournira des avancées. De cette réunion décisive devrait sortir la réponse à la question : Agnès Langevine réussira-t-elle l’union des gauches aux municipales de Perpignan, le dimanche 15 mars 2020 ? Pour la suite, le PS s’accorde à penser que sa représente verte aurait le profil idéal pour un désistement au second tour contre le Rassemblement national, représenté par Louis Aliot.

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