La Clau
La Catalogne ne lâche rien et n’exclut pas une déclaration unilatérale d’indépendance

La Catalogne a retrouvé un gouvernement avec l’installation de ses 13 ministres-conseillers, samedi 2 juin à Barcelone. Privée d’autonomie politique depuis que l’article 155 de la Constitution espagnole lui avait été appliquée en octobre 2017, elle retrouve aussi un Président, l’éditeur Joaquim Torra, successeur de Carles Puigdemont. Ce dernier, exilé à Berlin, supervise les stratégies à distance, soutenu par un dispositif de contributions citoyennes permanentes. Dans la capitale catalane, la porte-parole de l’exécutif, Elsa Artadi, annonce que la feuille de route gouvernementale reste inchangée. Ce lundi 4 juin, elle indiquait sur la station publique Catalunya Ràdio ne pas renoncer à une déclaration unilatérale d’indépendance et affirmer l’idée de profiter de « faiblesses » de l’Etat espagnol pour obtenir la souveraineté catalane. Malgré les interpellations, incarcérations et intimidations madrilènes, la Generalitat ne lâche rien. Sa porte-parole estime que le droit à l’autodétermination est « irrenonçable » et condamne les « attitudes plus impérialistes que dignes d’une démocratie » manifestées par l’Espagne.

Pressentie à la présidence

Elsa Artadi, membre de la coalition « Junts per Catalunya » (Ensemble pour la Catalogne) et du Parti Démocrate Européen Catalan (PDeCAT), précise les visées générales. Cette économiste barcelonaise née en 1976, diplômée de l’Université de Harvard, puis professeur à Milan, a été consultante et membre du comité scientifique de la Banque Mondiale à Casablanca. Pressentie comme première femme de l’Histoire à pouvoir présider la Generalitat de Catalogne, cette personnalité attend patiemment son tour, après avoir assumé le rôle de conseillère économique de Carles Puigdemont et crevé les écrans de télévision par un phrasé clair, assorti d’une évidente blondeur.

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