La Clau
Jean-Paul Alduy défend son bilan: « J’assume »

Jean-Paul Alduy, 73 ans, maire de Perpignan et président de l’Agglomération Perpignan Méditerranée jusqu’en mars 2014, a choisi de quitter la vie d’élu. Mais alors que l’habitude en Pays Catalan est celle de la retraite politique voire intellectuelle, l’aménageur a repris du service sur le plan des idées, en novembre à Saint-Quentin-en-Yvelines. Son blog alimenté d’analyses a relancé l’ancien premier magistrat, qui dénonçait le Front National lors des élections départementales puis recommandait indirectement, en Européen, un système électoral proportionnel. Mais le 6 mai, l’ex-élu est passé à la vitesse supérieure en défendant son bilan, régulièrement décrié sur les forums Internet. Il scandait en majuscule « J’ASSUME », au sujet de la passerelle sur la Têt d’un coût de 5,7 millions d’euros et du cadran solaire de 298.000 euros érigé à l’entrée Nord de l’autoroute A9. Parmi ses réalisations, l’ex-maire soutient aussi le slogan ­« Perpignan la Catalane ». Après une mini-polémique enclenchée le 29 avril par le consul d’Espagne sur l’opportunité de brandir plutôt le slogan « Perpignan la Française » vers la Catalogne du Sud, Jean-Paul Alduy vise la « bêtise » des « jacobins », qui ont « toujours cherché à effacer tout ce qui rappelle l’identité particulière de notre territoire ».

Une « ville provinciale exclue du monde »

Dans ses écrits, Jean-Paul Alduy constate que le virage numérique n’a pas délocalisé en Roussillon des entreprises de la partie Nord de la France attirées par le « cadre de vie ». Dans les faits, des cas existent, mais les candidats sautent de plus en plus les Pyrénées-Orientales pour se poser à Barcelone. Le 1er Salon francophone autour de l’emploi, de la formation et de l’entreprenariat, organisé le 19 mai au Novotel Barcelona City, révèle la tendance. Cet évènement nous est indiqué par Pierre-Olivier de Bousquet, Conseiller consulaire auprès du Consulat Général de France à Barcelone et président de l’Union des Français de l’Étranger (UFE) en Catalogne, Baléares et Aragon. Pour Jean-Paul Alduy, « il faudra continuer d’investir pour briser la spirale du déclin qui nous enfonce dans une économie de ville provinciale exclue du monde de l’innovation et de la création ».

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