La Clau
Jean-Marc Pujol : « Vive Perpignan, vive la France ! »

Le maire sortant de Perpignan, Jean-Marc Pujol, qui avait promis une campagne courte et intense, a présenté l’ensemble de ses engagements lors d’un meeting final qui a attiré 1500 personnes, ce vendredi 14 mars au Palais des expositions. En présence des 54 colistiers de la liste « Perpignan pour tous », enveloppés dans des écharpes bleues clair, ce rendez-vous très concouru, introduit par un clip de campagne enjoué, a suivi une série de réunions thématiques débutée le 26 février. Surtout, cette séquence a confirmé que le candidat déclaré depuis septembre 2012 a endossé définitivement l’armure de maire à la faveur de la campagne, après avoir succédé à Jean-Paul Alduy en 2009. Dans son style pragmatique, le premier magistrat a égratigné brièvement ses concurrents Louis Aliot et Jacques Cresta, présentés par un Front National prônant « l’exclusion » et un Parti Socialiste au « bilan catastrophique ». Il a évoqué la cohésion sociale, caractérisée par trois « maisons de quartier ouvertes dans le quartier du Vernet sans un seul centime socialiste », en référence à l’absence de participation du Conseil général des Pyrénées-Orientales et de la Région Languedoc-Roussillon aux politiques de solidarité municipales. Très offensif contre la gauche, le premier maire pied-noir de la capitale du Roussillon a cité un objectif de « 300 caméras de vidéo-protection » pour le prochain mandat après avoir précisé que « monsieur Valls promet des choses qu’il ne fait pas ».

Une Marseillaise en guise de conclusion

Souhaitant « faire de notre ville une destination de choix grâce à son patrimoine historique exceptionnel », le candidat de l’UMP, soutenu par l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI), le Centre National des Indépendants et Paysans (CNIP) et Unitat Catalana a défendu l’idée d’un ensemble cathédral cohérent, un centre consacré à la procession de la Sanch, à loger dans l’actuel évêché, ainsi qu’un musée de la Retirada. Son exposé, à la fois rédigé et spontané, a abordé aussi la future mise en valeur des berges de la Têt, la rénovation réalisée de « 1090 immeubles » et l’installation prévue de la Faculté de Droit sur la Dalle Arago, adossée au Palais de Justice. Promoteur d’une Europe mesurée, le favori de l’élection a défendu la gare TGV et le centre commercial « El Centre del Món », qui n’ont « rien coûté aux Perpignanais car il s’agit d’un investissement de la société Metrovacesa », avant d’affirmer le « choix de tourner la ville vers l’espace économique catalan ». Ce meeting rythmé, comportant l’engagement d’une « fiscalité zéro », s’est conclu par un vibrant « Vive Perpignan, vive la France ! » lancé par le meneur de jeu, puis une Marseillaise diffusée par la sonorisation a été entonnée par une partie de la salle, où s’était mêlés des profils de différentes générations.

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