La Clau
Jean-Marc Pujol veut une Communauté urbaine Perpignan Méditerranée en 2016

La future géopolitique découlant de la disparition du Languedoc-Roussillon, incluant les Pyrénées-Orientales dans un ensemble régional dont Toulouse sera la capitale, inspire un nouveau schéma à Jean-Marc Pujol. Le président de l’Agglomération Perpignan Méditerranée et maire de Perpignan s’est exprimé sur le sujet, mardi 9 septembre. Il estime que la réforme territoriale engagée par le gouvernement situera l’agglomération dans un « enjeu territorial très fort » qui la contraindra à se « positionner entre les deux puissantes et ambitieuses métropoles que sont Toulouse et Montpellier ». Dégagées de la tutelle actuelle, Perpignan et son aire d’influence directe devront « s’imposer », selon le premier magistrat. Il souligne l’objectif « devenir une communauté urbaine au 1er janvier 2016 » pour ne pas devenir le « Petit Poucet de l’étape régionale, pour ne pas être le dernier de la classe ». La partie la plus dynamique du Roussillon devra en quelque sorte inventer son autonomie d’initiative, après avoir peaufiné sa définition. Sur une carte de France promise à des bouleversements, le 1er janvier 2016 verra aussi naître la métropole du Grand Paris.

L’intervention de l’Etat dépassionnera le débat

L’ambition de Jean-Marc Pujol induit de nouvelles frontières pour Perpignan Méditerranée, qui devra absorber des communes limitrophes. La carte intercommunale des Pyrénées-Orientales, qui exprime des intérêts politiques cruciaux, constitue un puzzle incongru, dans sa dernière version, fixée en 2013 par la préfecture du territoire. L’intervention dépassionnée des services de l’Etat devrait en résoudre les étrangetés, en supprimant les enclaves et en repoussant les limites au Nord, à l’Ouest et au Sud. Jean-Marc Pujol n’est pas hostile à une extension vers Argelès, tandis que l’absence de Saint-Cyprien étonne les observateurs neutres. Mais Perpignan Méditerranée, qui abrite 57 % des habitants des actuelles Pyrénées-Orientales, devra rejoindre le seuil de 450 000 habitants pour sa montée en gamme vers la communauté urbaine, à l’égal du Mans, Dunkerque ou Nancy. La quête de masse critique territoriale annoncée par Jean-Marc Pujol anticipe la disparition des départements à l’horizon 2021. Il y a du temps pour agir afin de ne pas « regarder passer le train sans pouvoir y monter dedans », insiste-t’il. L’ensemble intercommunal, composé de 36 communes, a « vocation à étendre son territoire », mais l’élu, connaisseur des terrains de réticences, souhaite oeuvrer « tranquillement ».

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