La Clau
Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan avec 55,11% des voix

Fort d’un résultat de 55,11% des suffrages exprimées, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, a été reconduit à son poste de maire, ce dimanche, face au candidat du Front National, Louis Aliot. Le vice-président du parti a accompli une performance de 44,89%, significative d’un ancrage devenu solide dans la capitale du Roussillon, où le FN avait manqué le second tour des municipales de 2009. Le duel final de 2014, marqué par une relative discrétion médiatique du sortant, a comporté de multiples gestes de communication de Louis Aliot, tentant de rassurer sur une éventuelle purge de personnels municipaux en cas d’élection, ou à propos du maintien du prestigieux festival de photojournalisme Visa pour l’Image. Mais au-delà de cet épisode, la composition du nouveau conseil municipal sera inédite, la gauche en étant absente, tandis que le Front National affrontera l’épreuve de la crédibilité technique et de l’image fréquentable. Grand vainqueur psychologique du scrutin, le parti de Marine Le Pen, qui souhaitait brandir Perpignan en exemple de grande ville conquise, lui aura produit une publicité peu enviable. Mal identifiée en France, souvent rangée dans les Pyrénées-Atlantiques, synonyme de faits divers dans la presse nationale, Perpignan évacue une période pesante, lors de laquelle son nom a cette fois-ci largement associé à l’extrême droite.

Le buffet payant du Front National

Pour célébrer un résultat qui restera dans les annales, la fédération du Front National des Pyrénées-Orientales a proposé, pour ce dimanche à 20 heures, une soirée électorale payante. Les candidats à cette sauterie ont dû s’acquitter d’un prix d’entrée de 15 euros, donnant accès à un cocktail et à un buffet. Cette initiative viendrait à démontrer une situation financière fragile, pour une fédération qui a préféré garder le silence sur cette question.

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