La Clau
Il n’y aura pas de primaires socialistes en Espagne

Le 2 février dernier, la Catalane Carme Chacón, ministre de la Défense espagnole, annonçait sa candidature aux primaires du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE), afin de mener son parti aux élections « générales » de mars 2012. Cette prise de position avait surpris, car José Luis Rodríguez Zapatero n’en rendue publique sa volonté de ne pas briguer un troisième mandat consécutif que le 2 avril. Les rumeurs prêtaient à penser que le président espagnol se retirerait du jeu électoral, mais l’appétit de Mme Chacón s’était manifesté en l’absence d’information tangible. Pourtant, ce jeudi, quatre jours après un lourd revers socialiste aux élections municipales, la ministre, âgée de 40 ans, a fait machine arrière en signalant son retrait de la compétition.

Dans le contexte post-électorale, Mme Chacón souhaite donner un certain panache à son retrait, qu’elle justifie par la volonté de ne mettre en danger ni « l’unité » et « l’image collective » du PSOE, ni « l’autorité du chef du gouvernement« , pas plus que la « stabilité » institutionnelle. Ce sens du sacrifice est certainement dicté par les résultats calamiteux du PSOE, qui vient de perdre près de 1,5 millions de voix par rapport au municipales précédentes.

Suite à cet abandon, Alfredo Pérez Rubalcaba, 60 ans, promu ministre de l’Intérieur et numéro deux du gouvernement Zapatero, en novembre 2010, dispose désormais du champ libre pour l’investiture socialiste. Il s’agit d’une aubaine pour l’intéressé, qui s’opposait à une quelconque primaire. Toutefois, le plus dur reste à faire, car il lui faudra, en mars 2012, faire renouer le PSOE avec la victoire, une tâche difficile après un recul de 7% lors de ces dernières élections. Ce défi n’est cependant pas impossible, car son rival, le Partido Popular (PP), n’a gagné que 2%.

En France, le Président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Michel Vauzelle, montrait dès le mois de mars une certaine réticence à l’idée d’organiser des primaires au sein du PS. Suite à l’affaire Strauss-Kahn, c’est au tour du maire de Lyon, Gérard Collomb d’aller dans le même sens.

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