La Clau
Habile jeu de chaises musicales autour de Christian Bourquin

La présidente du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, Hermeline Malherbe, qui s’est offert samedi un bain de foule sang et or au Stade Olympique de Barcelone, se consacre désormais à 100% à cette fonction. Discrètement, elle a en effet présenté sa démission de son poste de conseillère régionale du Languedoc-Roussillon, acquis en mars 2010 aux côtés de Christian Bourquin, lui-même remplaçant de Georges Frêche après le décès de ce dernier. Cet abandon a été formalisé le 31 mars, le jour-même où Mme Malherbe était réélue à la tête de l’assemblée territoriale du Pays Catalan, à laquelle elle avait accédé le 21 novembre. Dans une habile jeu de chaises musicales, la démissionnaire de la Région est remplacée dans l’hémicycle montpelliérain par Françoise Bigotte, elle-même suppléante de Christian Bourquin, dans son mandat de conseiller général du canton de Millas. Parmi ces retouches entre fidèles, effectuées selon la volonté de Christian Bourquin, le disciple de Georges Frêche n’abandonne cependant pas sa fonction sur ses terres d’origine. Désigné n°4 du Conseil Général des Pyrénées-Orientales, le mois dernier, il huile une nouvelle fois une machine politique qui ne saurait se contenter du présent sans faire de plans sur l’avenir. La relégation des Conseils Généraux, en 2014, la montée des agglomérations, ou encore et surtout les élections municipales de Perpignan, également en 2014, configurent les stratégies actuelles.

Au chapitre des étiquettes politiques, Christian Bourquin, qui défend son nom et celui d’une série d’élus du Pays Catalan, dont Hermeline Malherbe, s’est adressé jeudi 7 avril à la première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry. Dans un courrier assez vert, révélé ce lundi, le Président régional emploie le tutoiement pour évoquer les affaires insolites du parti, qui confine dans l’exclusion 57 « camarades », anciennement inconditionnels de M. Frêche. Selon ses propres affirmations, M. Bourquin semble percevoir en Languedoc-Roussillon une « grave détérioration » de l’image de son ancien parti.

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