La Clau
Georges Frêche considère « esclaves » les habitants défavorisés de Perpignan

La visite de Georges Frêche, président de la région Languedoc-Roussillon, mercredi à Perpignan, a comporté une peu délicate déclaration à la presse, répercutée hier par le quotidien L’Indépendant. L’homme fort du Languedoc, présent en Pays Catalan pour soutenir Jacqueline Amiel-Donat, candidate PS aux élections municipales, s’est en effet emporté au sujet des populations des « quartiers délabrés », en indiquant que « beaucoup, parmi ceux qui vivent cela, voteront pour Alduy. C’est un phénomène courant dans le tiers-monde. (…). Les esclaves votent toujours pour l’esclavage ». Le Nouveau Centre, associé au candidat UMP Jean-Paul Alduy, voyait hier soir dans ces propos le « vrai visage d’une gauche socialiste embrassant les idéaux les plus abjectes de l’extrémisme de droite » et rappelait les frasques verbales du président Frêche, concernant une allusion à la présence d’hommes noirs dans l’équipe de France de Football, la condition de « sous-hommes » de deux Harkis et la « connerie » des Catalans. Pour sa part, la Verte Katia Mingo, numéro 3 de la liste centriste menée par Jean Codognès, voyait hier soir dans Georges Frêche une « caricature de lui-même », maître d’un « système paranoïaque » et détenteur d’un « pouvoir autocratique, clientéliste et profondément méprisant pour les élus comme pour les électeurs ».

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