La Clau
Fusillade place Cassanyes à Perpignan : match mairie-État sur la sécurité

Après la fusillade meurtrière survenue dans la nuit de dimanche 8 à lundi 9 août sur fond de trafic de stupéfiants, la mairie de Perpignan et la préfecture des Pyrénées-Orientales engagent une lutte sur l’enjeu de la sécurité. Qui fait quoi, qui en fait le plus, qui faut le mieux ? Suite aux coups de feu, le maire Louis Aliot (Rassemblement national) a annoncé un plan anti-drogue pour septembre et acculé le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, mis au défi de participer à cette stratégie globale à l’échelle de la capitale du Roussillon.

Éviter le trafic et les rodéos nocturnes

Ce mardi 10 août, Louis Aliot a “décidé la fermeture totale de la place Cassanyes, tous les soirs de 20 heures à 5 heures du matin” dès lundi 16 août. Tout véhicule stationné sera enlevé, cette mesure devant “stopper les nombreux attroupements, les trafics de toutes sortes” et les “rodéos sauvages qui nuisent à la sécurité et la tranquillité des habitants du quartier”, souligne-t-on depuis la place de la Loge. A compter du 1er septembre, de 14 heures à 20 heures, le stationnement sur la place sera réservé, gratuitement, aux clients des commerces, pour une durée de 60 minutes. La police municipale renforcera sa présence sur les lieux.

La préfecture, forcée à rappeler le rôle de l’État

Du côté du quai Sadi Carnot, l’État et le gouvernement, via la préfecture, se positionnent sur ce même sujet, sur le même quartier, en réaction aux mêmes faits de violence mortelle. Les services de l’Etat informent par communiqué que “l’État poursuit sa mobilisation sur le terrain, avec tous les acteurs”, que “38 policiers supplémentaires ont rejoint le commissariat de Perpignan” depuis septembre 2020, comme autant d’effectifs utiles à la lutte “contre les stupéfiants et l’économie souterraine”.

Ainsi, depuis janvier, la police nationale a procédé à “124 interpellations pour délinquance de voie publique à l’échelle de la zone de sécurité prioritaire”. La préfecture, qui missionne des renforts de la police nationale aux abords des lieux du crime dès ce mardi soir, résume : “la lutte contre l’insécurité à Perpignan doit être menée sur le long terme grâce à une collaboration étroite des différents acteurs du territoire, en particulier avec la mairie qui a une responsabilité essentielle en la matière.

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