La Clau
Front National et homosexualité : Aliot s’explique

La mise en lumière de l’homosexualité du vice-président du Front National (FN) Florian Philippot, rappelant celle de Steeve Briois, son secrétaire général, n’est pas une information. Mais l’ajout du thème du mariage entre personnes du même sexe constitue un véritable sujet pour le parti. Louis Aliot, chef de l’opposition à Perpignan et fondateur du laboratoire idéologique Idées Nation, s’est livré autour de ce thème, sur Boulevard Voltaire, le 24 décembre. Dans cette publication très laïque et contraire à l’islam en France, il affirme que le FN est le seul parti souhaitant supprimer la loi du « Mariage pour tous ». Il défend la « politique familiale et les valeurs traditionnelles« et cite l’affectation de de l’ex-UMP Sébastien Chenu au projet culturel du FN. Homosexuel, ce fondateur de la mouvance GayLib, rattachée à l’UMP puis à l’UDI, défendra ordinairement, selon le contexte du parti, une « vision patriotique de la politique ».

Le mariage homosexuel, distingué de l’homosexualité

Le Front National, qui conçoit l’homosexualité organisée parmi les « communautarismes », ne prône pas le féminisme mais est dirigé par une femme, ne prône pas le mariage entre personnes du même sexe mais promeut à sa direction des profils homosexuels. Par cette évolution porteuse, il épouse la réalité sans renier la France éternelle. Le diptyque famille-nation « piliers de notre civilisation », selon M. Aliot, ajouté à la « promotion de la natalité », exclut le mariage homosexuel. Sociologiquement expert, le FN abandonne l’homophobie ancienne et observe un entre-deux, pour contenter au maximum. Son idéologie mute, car la masse électorale pourrait préférer l’homosexualité à l’islam, organisé ou pas. Si l’homosexualité française, rangée à gauche par Mai 1968, a changé pour partie, son incompatibilité avec l’extrême droite était factice. Dans un autre contexte, le journaliste catalan Robert Brasillach, rédacteur en chef du journal d’extrême droite Je suis partout, était homosexuel sans ostentation. Le leader d’extrême droite néerlandais Pim Fortuyn, assassiné en 2002, affirmait sa préférence et Jörg Haider, dirigeant du Parti autrichien de la liberté (FPÖ), décédé en 2008, était bisexuel, selon le Monde et le Times. Aucun n’en a fait un sujet de débat.

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