La Clau
Fracture entre socialistes, de Barcelone à Madrid

Le débat espagnol sur le « droit à décider » de l’avenir politique de la Catalogne, selon un principe d’autodétermination pouvant déboucher sur l’indépendance, lézarde les forces socialistes entre Barcelone et Madrid. Le 26 février, au Congrès des députés, à Madrid, une résolution invitant à cette procédure inédite a suscité l’approbation de 12 des 13 députés du Parti Socialiste de Catalogne (PSC), rattaché au groupe du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE). Pour la première fois depuis l’avènement de la démocratie en Espagne, le PSC a divergé de son homologue central, opposé à ce schéma démocratique, lors de ce vote proposé par la coalition nationaliste catalane de centre droit Convergence et Union (CiU).

Le soutien à l’autodétermination, différent du soutien à l’indépendance

Au total, 60 députés représentant les formations CiU, Gauche plurielle, Parti National Basque, Gauche Républicaine de Catalogne, Amaiur, Bloc Nationaliste de Galice, Coalition des Îles Canaries, Compromís, G-Bai et le PSC ont approuvé cette démarche. Dans une signification nouvelle des relations entre les deux pôles de la péninsule ibérique, la fracture entre Barcelone et Madrid n’a pas été compensée par la seule abstention exprimée dans les rangs du PSC, exprimée par l’ancienne ministre de la défense, Carme Chacón. Par ailleurs, cet appui du Parti Socialiste de Catalogne, en vue d’un référendum sur l’indépendance en 2014, n’engage pas ce parti à soutenir le « oui », qui recueillerait 54,7 % des voix, selon une étude publiée le 21 février.

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