La Clau
Elections départementales : front républicain autour de Romain Grau

Le premier tour des élections départementales a entamé une profonde redistribution des cartes dans les Pyrénées-Orientales. L’électorat est désormais découpé en trois blocs assez nets, la gauche, la droite et l’extrême-droite, sans issue prévisible. Sur les 17 cantons du Pays Catalan sont présents 11 candidats de gauche au second tour, 9 de droite et et 14 d’extrême droite. L’arithmétique couplée à l’existence de deux tours, c’est-à-dire à l’absence de proportionnelle contrairement au reste de l’Europe, laisse envisager une possible reconduction de la gauche. Celle-ci est éliminée dès le premier tour sur le canton Perpignan IV, qui comprend une bonne partie du Moulin à vent et du quartier de l’université, Porte d’Espagne, les hauts de Saint-Matthieu et la place Rigaud. Le binôme centriste sortant est composé de Romain Grau et Isabelle de Noëll-Marchesan. Il a obtenu 28,34% au premier tour contre 40,36% pour l’extrême droite, représentée par Jacques Bartoli et Huguette Dies, en avance de 433 voix. Mais les seconds peuvent l’emporter au nom de “l’union de tous les démocrates et de tous les républicains, pour qu’aucune voix ne manque face au Front national, je dis bien le Front national”, nous précise Romain Grau, qui se refuse “par simple réalisme” à employer le nom adoucissant “Rassemblement national”, adopté en 2018.

Le binôme Grau-De Noëll dispose d’un réservoir de voix important parmi les 23,29% obtenus par l’avocat Jean-Baptiste Llati et la conseillère en insertion Aline Piteux, présentés sous la bannière de la majorité départementale, de gauche. Le report, à son bénéfice, des 4,94% obtenus par “Le Pays Catalan, c’est vous !”, semble plus incertain. Le duo sortant affiche un bilan social reconnu et un ancrage solide, fondé sur le profil maternant de l’ancienne élue municipale et le profil plus techno du député. Cette proximité naturelle pourrait permettre de devancer les leaders du premier tour, dont l’un des membres ne réside pas sur le canton. En marge du report, l’inconnue de l’échéance de ce dimanche 27 juin est un éventuel d’un sursaut de participation, et surtout ses destinataires.

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