La Clau
Des récifs artificiels pour sauver la pêche en Languedoc-Roussillon

Le Parlement de la Mer, amorcé en mars 2013 par l’ancien président de la Région Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin, pour mieux associer la Méditerranée au développement régional, a un nouveau président. Le maire de Gruissan, Didier Codorniou, membre du Parti Radical de Gauche (PRG), a été élu à la tête de la structure, par ses conseillers réunis en séance plénière, ce mercredi 12 novembre à Montpellier. Parmi ses actions, cette instance prévoit d’agir sur l’économie et l’emploi, le développement durable et l’harmonie culturelle des 54 communes de son périmètre, pour 220 km de littoral. Dès janvier 2015, pour concrétiser son existence, le Parlement de la mer diffusera un guide incitant la jeunesse à épouser les métiers de la mer. Sa vocation économique concernera la promotion du nautisme, principalement le biais touristique, en second lieu industriel. L’énergie produite via des systèmes éoliens offshore et le dragage des ports sont annoncés.

Coordonner un véritable plan de récifs artificiels

Les réflexions de la Région Languedoc-Roussillon, dont la synthèse de l’assemblée de relance du projet aborde 10 axes de travail, dévoilent une forte ambition. Elles visent une solution au grave amenuisement des ressources en poisson, notamment accessibles au départ de Port-Vendres. A long terme, un soutien à la production halieutique est programmé au travers de dispositifs de récifs artificiels, pour « favoriser le développement de la ressource, pour une pêche durable ». Les récifs devront « valoriser les concessions existantes en lien avec les usages et les milieux environnants » et les « nouveaux modes de gestion des pêches » seront encouragés. Ils associeront les « zones de cantonnement » et le « ré-ensemencement ».

A Marseille, une politique semblable, expérimentée en 2008 par l’installation de 30.000 m3 d’habitats nouveaux pour poissons et crustacés, à 30 mètres de profondeur, produit des résultats depuis 2012. Le Japon, premier pays dans ce domaine, a aménagé ces systèmes, reconnus comme onéreux, sur 12 % de ses côtes. En Pays Catalan, une expérimentation a été menée dès 1985 au large de Saint-Cyprien et Sainte-Marie, une autre depuis 2004 dans les eaux du Barcarès et Leucate, sans coordination ni objectifs de résultats.

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