A moins d’un mois des élections départementales dans les Pyrénées-Orientales, les programmes politiques restent discrets. Ce scrutin confidentiel concerne une nouvelle carte de 17 cantons plus ou moins maîtrisée par les candidats et par la presse, mais étrangère aux électeurs. Le Conseil général du territoire, habituellement friand de communication, se tait sur la question, à l’identique de la préfecture, limitée à son site Internet. Pour sa part, la station de radio publique France Bleu Roussillon, titulaire de 20 % d’audience, suit la prérogative nationale émise en janvier. Son directeur de l’information, Claude Bruillot, a demandé aux équipes de « mettre la pédale douce sur les prochaines élections », selon une révélation du Canard enchaîné.
Des opinions qui percent
Malgré l’adversité du dispositif, quelques idées percent. Le binôme Parti de Gauche / Europe Ecologie-Les Verts composé d’Armelle Guillemot et Sylvain Guérin, pour le canton du Canigou, évoque le « record national du chômage et de la précarité » dans les Pyrénées-Orientales, esquivé par le Parti Socialiste et le Parti Communiste, qui choisit « Majorité sortante » comme étiquette la plus visible. A Perpignan Sud, autour du quartier Moulin à Vent, Isabelle de Noëll-Marchesan et Romain Grau prônent un rapprochement des services de la mairie et du Conseil « pour atteindre la cohérence et l’efficacité, tout en servant mieux les habitants », souligne un communiqué. Ce binôme à large spectre politique regroupe une adjointe UMP et un adjoint UDI relativement compatible avec le centre-gauche. M. Grau vise les budgets de communication du Conseil général qui « mobilisent des millions d’euros sans bienfaits pour les habitants ». Pour sa part, le Parti de Gauche relance au niveau général l’idée d’une « Régie départementale de l’eau », comportant la « gratuité des premiers mètres cube d’eau », nous détaille son responsable territorial, Francis Daspe.
Annuaire des candidats aux départementales 2015 en Pays Catalan
