La Clau
Cumul des mandats : à Perpignan, le PS F. Gonano quittera le parti en cas de report du projet

La loi concernant le cumul des mandats, défendue le 16 février par François Hollande, inquiète bon nombre d’élus, dont le sénateur socialiste des Pyrénées-Orientales, Christian Bourquin. Les craintes, souvent exprimées par les anciennes générations, étaient corroborées en septembre 2012 par une étude de l’institut IFOP démontrant que les élus qui disposent déjà de mandats locaux réalisent de meilleurs résultats lorsqu’ils postulent aux élections nationales, notamment législatives. Dans ce contexte, le conseiller municipal de Perpignan Frédéric Gonano, numéro deux de la liste de Jacqueline Amiel-Donat présentée aux élections de 2009, interpelle en son nom le premier secrétaire du Parti Socialiste (PS), Harlem Désir. Dans un communiqué du 21 février, l’élu retranscrit une lettre dans laquelle il défend le non-cumul des mandats et adresse des critiques à de récentes « tergiversations » et au « message d’hésitation » de son parti à ce sujet.

Opposition au carriérisme politique

Âgé de 39 ans, attaché à ce sujet qui questionne le « rapport au pouvoir », mais aussi « l’engagement politique », Frédéric Gonano avait déjà fait entendre sa position en septembre 2012, puis en octobre, dans un désaccord objectif avec les pratiques générales, et Christian Bourquin. Partisan d’une « éthique politique » et d’un « volontarisme éthique », le socialiste perpignanais affirme que le PS présente aux citoyens l’image d’élus qui « pensent d’abord à eux-mêmes en essayant de reculer au maximum l’application du non-cumul et gagner encore 5 ans de cumul ». Il avertit M. Désir de son soutien aux démarches de suppression du cumul « dès 2014 » et prévoit de « démissionner définitivement » du PS si ce projet, conditionné par les élections municipales et leur prolongement intercommunal, ainsi que les cantonales et régionales, est « repoussé à une date ultérieure ».

Partager

Icona de pantalla completa