La Clau
Confession de Christian Bourquin: « Georges Frêche se voyait en moi »

Le président de la Région Languedoc-Roussillon et vice-président du conseil général des Pyrénées-Orientales, Christian Bourquin, vient d’évoquer pour la première fois in extenso la mémoire de son prédécesseur et ami Georges Frêche, décédé le 24 octobre 2010. Dans un entretien intitulé « Il y a 6 mois Georges Frêche mourrait » (sic), accordé au magazine institutionnel Objectif Languedoc-Roussillon et publié ce mardi, le successeur avoue « Il a été le personnage central de ma vie, plus fort que la famille pour moi ». Il ajoute même « Il m’avait confié qu’il se voyait en moi », avant de citer ses propres réalisations, accomplies après une prise de fonctions au pied levé, le 10 novembre dernier. Au sujet des résultats les plus récents, M. Bourquin revient sur l’attribution polémique au géant Veolia au marché relatif à la gestion des aéroports secondaires du territoire régional, parmi lesquels figure celui de Perpignan, et assume sans hésitation « j’ai décidé d’attribuer la délégation de service public à Veolia ».

Le style présidentiel d’exercice du pouvoir, qui s’impose progressivement, est également cité, à travers la formule « Christian Bourquin fait du Christian Bourquin », mais avec une nuance d’ordre physique : « Georges Frêche énonçait sa vision des choses depuis son bureau (…) Moi je porte cette parole moi-même sur le terrain ». L’intéressé parle enfin de sa maladie, détectée par chance en février dernier et bravée avec courage, avant de décrire son nouvel investissement dans le travail. Alors que ses proches prévoyaient de le voir diviser par trois sa présence sur le terrain par mesure de précaution, lui-même avoue « je ne travaille plus 15 heures par jours, mais 10 ». La voilure présidentielle, que personne n’imaginait réduite de deux tiers, accuse un simple repli d’un seul tiers, mais l’investissement que s’impose Christian Bourquin reste conséquent.

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