La tension est palpable à Saint-Cyprien, avant même les obsèques, ce jeudi, du maire Jacques Bouille, qui a choisi d’en finir avec la vie samedi, à la maison d’arrêt de Perpignan. Ce samedi 30 mai, la frange socialiste de l’opposition municipale, face à la majorité UMP, convoque un rassemblement face à l’Hôtel de Ville pour demander, une nouvelle fois, la démission « de ce clan de conseiller qui n’ont rien vu », eu égard aux manigances qui ont débouché, à ce jour, à la mise en examen de 11 personnes, élus ou personnels administratifs. Alors que la rumeur d’une nouvelle vague d’interpellations ne faiblit pas, la désignation prévue, mardi 2 juin, d’un nouveau maire, Pierre Fontvieille, à l’issue d’un scrutin organisé en interne, constitue une privation de démocratie pour les opposants. Partisans de nouvelles élections municipales, les deux élus PS, menés par Marie-Pierre Sadourny Gomez, vont ainsi tenter de canaliser la pression populaire, ce même 2 juin dès 8h45 face à la mairie, contre une majorité qui « n’a jamais averti, n’a jamais dénoncé » le puzzle des collusions qui a tenu lieu de système, dans une ville côtière dont l’endettement, multiplié par trois depuis 1989, par l’accession de M. Bouille du fonctions de premier magistrat, atteint désormais 5105 euros par habitant.
