La Clau
Bourquin, à boulets rouges sur Filipetti

Une visite furtive de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, vendredi 6 septembre au Festival pour l’Image de Perpignan, offre à Christian Bourquin une exposition médiatique appréciable. Le président de la Région Languedoc-Roussillon a déploré ce samedi 7 septembre que la députée socialiste de Moselle n’ait réservé « plus de trois petites heures aux Catalans ». L’ancien président du Conseil général des Pyrénées-Orientales a reproché « l’aveuglement de Madame Filippetti devant l’enjeu véritable » de ce passage en Pays Catalan, qui aurait dû concerner « la perpétuation de l’Histoire de France, et la réalisation concrète du devoir de mémoire », sur le site du futur Mémorial de Rivesaltes. L’élue, par ailleurs arrivée sur les lieux du festival de photojournalisme avec 30 minutes de retard, aurait dû comprendre « le lien puissant, le lien naturel entre le photojournalisme et ce lieu majeur de la mémoire qu’est le camp de Rivesaltes », selon Christian Bourquin. Mais elle ne s’est pas rendue jusqu’au camp, où étaient notamment postés l’auteur de la critique et son successeur au Conseil général, Hermeline Malherbe. Celui qui « ne s’interdit rien » pour les municipales de Perpignan, dont la tête de liste PS sera son lieutenant Jacques Cresta, estime qu’Aurélie Filipetti n’est « pas à la hauteur », ce qui est « atterrant ».

Le Mémorial de Rivesaltes n’intéresse pas l’Etat

Depuis 2011, M. Bourquin espère un engagement de l’Etat dans le projet mémoriel, imaginé dès 1998 et intimement liée aux épisodes d’exil de réfugiés, ou de transit d’individus estimés indésirables par la République. Dans les faits, les épisodes vécus par réfugiés espagnols, juifs, collaborateurs présumés lors de la Seconde guerre mondiale, prisonniers allemands et harkis, restent aux-mêmes indésirables dans l’Histoire de France.

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