Le meeting de campagne prévu autour de Marine Le Pen prévu ce vendredi 11 mars à Bompas, en soutien à la candidate du Front National aux élections cantonales sur le canton du même nom, suscite un contre-évènement. Le candidat Farid Mellal, qui postule sur ce même secteur au nom du Front de Gauche, convoque également un meeting, le lendemain, également à Bompas. L’annonce de cette seconde réunion, effectuée ce samedi, a succédé de quelques heures à la réception d’un droit de réponse,que nous a transmis le secrétariat de la candidate FN, Irina Kortánek. Celle-ci a souhaité réagir aux commentaires déposés sur nos pages par M. Mellal dans le sillage de notre article publié mercredi sous l’intitulé « Perpignan : la candidature du FN Louis Aliot confirme son caractère explosif ».
Mettant en avant une « étendue infinie de son ignorance de l’Histoire », la candidate y évoque son appartenance française, en précisant « avec un nom tel que le mien, il est difficile de se prétendre Française de souche (…) et pourtant, le vilain méchant FN ne m’a pas rejetée pour cela ». Irina Kortánez, devenue une figure identifiée du parti en Pays Catalan, ajoute « presque toute ma famille a été massacrée par les communistes, vos grands amis humanistes et bienfaiteurs de l’humanité qui enregistrent quelque 100 millions de morts de par le monde ». Cette réaction, publiée en intégralité par le magazine d’extrême droite Nations Presse, fait suite aux affirmations de Farid Mellal, sur un communiqué intitulé « Marine Le-Pen, l’épouvantail national vient soutenir sa marionnette locale ». Le jeune qui monte au sein du Parti Communiste des Pyrénées-Orientales, tout en assurant un rôle syndical à l’Université de Perpignan, y lance notamment « nous refusons de croire que les solutions pour améliorer notre quotidien se trouvent dans l’apartheid, le tout sécuritaire, la préférence nationale, thèses du Front National ». Présentée comme une « marionnette », Mme Kortánez, dans sa réponse, qualifie son opposant de « dangereux guignol ».
