La Clau
Ça chauffe politiquement entre la Catalogne et l’Espagne

Forcé de négocier avec le gouvernement catalan le volet fiscal du nouveau statut d’autonomie de la Catalogne, approuvé par référendum en 2006 et théoriquement appliqué en deux ans, José Luis Rodríguez Zapatero pourrait voir sa majorité destabilisée à Madrid tout en provoquant un imbroglio politique à Barcelone. Au maximum de l’autonomie possible pour un territoire européen face à un Etat, la majorité de soutien du gouvernement catalan depuis 2003 est constituée d’une coalition de trois partis de gauche minoritaires au parlement : le PSC, Parti des Socialistes de Catalogne, branche du PSOE espagnol de Zapatero, l’ERC, gauche indépendentiste présente également à Perpignan, et Initiativa per Catalunya Verds – Les Verts, l’opposition étant constituée par le premier parti de Catalogne, CiU, à la couleur autonomiste de centre-droit, également présent en Catalogne Nord. Lésées par les reversions fiscales dûes à l’Etat Espagnol, une série de négociations actuellement menées devrait aboutir à un meilleur financement du secteur public de la Catalogne Sud, totalement autonome. Mais le PSC, coincé entre sa solidarité avec Zapatero et la défense de la Catalogne qu’il préside, a annoncé se désolidariser du gouvernement au parlement espagnol avant de se rétracter : ce recul pourrait faire éclater sa coalition à Barcelone.

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