Les difficultés budgétaires de la Catalogne, dont le gouvernement réclame un dû fiscal à Madrid, ont fait l’objet d’une intervention du président catalan, Artur Mas, le 16 janvier. Alors que, le 9 janvier, la Cour Constitutionnelle espagnole a supprimé le système de majoration tarifaire de 1 euro appliqué aux médicaments en Catalogne, dans le cadre d’une solidarité générale, M. Mas a jugé que l’Etat espagnol « asphyxie » les comptes publics de la Catalogne. De son avis, le gouvernement de Mariano Rajoy contraint la Catalogne à « réduire les déficits et les dépenses. Si nous ne le faisons pas, nous ne recevons pas des ressources que nous ne pouvons obtenir d’aucune autre manière, ce qui nous conduit à une situation d’étouffement ».

L’Europe gronde Mariano Rajoy pour sa sévérité

Singulièrement, cette prise de position a précédé une résolution du Parlement européen invitant l’Espagne à augmenter la marge déficitaire de ses 17 communautés autonomes pour surmonter l’adversité du moment. La chambre européenne a averti du « risque » que comporte la privation des régions espagnoles de ressources propres, tout en conseillant que Madrid applique envers les régions autonomes espagnole la même largesse que lui accorde Bruxelles. Cette obligation, selon laquelle « les efforts de consolidation fiscale doivent être partagés le plus justement possible entre les différentes collectivités », désavoue Mariano Rajoy, tandis qu’Artur Mas rencontre un allié en dehors du cadre national. Selon la volonté exprimée fin décembre par le ministre-conseiller d’Economie du gouvernement catalan, Andreu Mas-Colell, l’objectif de déficit catalan, fixé par l’Espagne à 0,7 % du PIB en 2013, doit être porté à 1,5%. Suite à l’injonction européenne, ce souhait devrait pouvoir se concrétiser.

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