La Clau
Bataille d’interprétations sur les 350 ans du Traité des Pyrénées

Ce samedi 7 novembre, le centre-ville de Perpignan accueillera l’importante manifestation des 350 ans du Traité des Pyrénées, par lequel la partie Nord de la Catalogne est passée sous administration française, avant de devenir le département des Pyrénées-Orientales en 1790. Après un simple rappel mémoriel en 1959, c’est en 1985 qu’a été organisée la première manifestation identitaire, attirant désormais plusieurs milliers de personnes, en présence, cette année, de la direction du parti politique souverainiste ERC (gauche républicaine de Catalogne), établi à Barcelone. La dizaine d’associations organisatrices, dans une vision catalane de l’Histoire, revendique un sentiment de « résistance », mais à l’opposé, dans une vision française, le conseiller municipal perpignanais MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) Olivier Amiel, considère que le terme « annexion » du Roussillon à la France, habituel en Catalogne, va à « contresens de l’histoire ». Dans un communiqué en date de ce jeudi, le colistier de la socialiste Jacqueline Amiel-Donat pourfend une « Balkanisation de la France » et défend une « solidarité européenne », face à un événement qui aura, avatar du séparatisme, une valeur européenne, au regard des dizaines autocars venus de Catalogne du Sud et de València.

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