Lors d’une intervention très attendue, ce 12 juin au Parlement de Catalogne, le président catalan, Artur Mas, a présenté un « Plan de gouvernement » portant sur la période 2013-2016. Ce document, consacré à éclaircir la ligne de mire de son mandat, recentre une stratégie penchée sur la résolution des actuelles difficultés économiques et sociales rencontrées par la Catalogne, au-delà de l’actuel processus souverainiste. Le chef de l’exécutif autonome a écarté la possibilité d’une déclaration unilatérale d’indépendance, que prononcerait, à Barcelone, le Parlement dont son parti, Convergence et Union (CiU), assure les destinées avec le soutien de la Gauche Républicaine de Catalogne.
L’avis des citoyens, supérieur à celui des députés
Arithmétiquement, une déclaration unilatérale d’indépendance de la Catalogne est possible, car le nombre de députés favorables atteint le nombre de 74 sur 135, tandis que 104 d’entre eux approuvent l’idée d’une consultation. Mais Artur Mas, partisan de la voie des urnes, a une nouvelle fois défendu une consultation démocratique, débouchant sur une majorité tranchée, en affirmant « On ne peut pas gagner à 50 % contre 49 %. IL faut gagner avec de larges majorités ». Un référendum de ce type restant contraire à la Constitution espagnole, le président catalan augure l’écueil et n’élude pas la possibilité de convoquer des élections à valeur de plébiscite sur son propre nom, car, selon ses mots, le suffrage universel est « toujours légal dans une démocratie ».
