La Clau
Artur Mas consultera les électeurs sur l’indépendance, même si Madrid « ne veut pas négocier »

En meeting au Pays Basque espagnol, samedi 8 mars, le premier ministre espagnol et président du Partido Popular, Mariano Rajoy, a rappelé son refus catégorique d’une consultation sur l’indépendance de la Catalogne. Déclarant « il n’y aura pas de référendum » et estimant que « l’on ne gagne rien à lutter contre le monde », le président du Partido Popular a reçu ce 9 mars la réponse du président catalan, Artur Mas. Lors d’une visite à Vilassar de Mar, dans la province de Barcelone, ce dernier a certifié « je convoquerai la consultation, même si le gouvernement espagnol ne veut pas négocier ». Regrettant que Madrid laisse échapper une « occasion en or » pour pactiser une solution avec la Catalogne, le chef de fil de l’indépendantisme a également considéré « nous luttons contre l’Etat espagnol car il n’existe aucune autre solution ». La consultation catalane, fixée au 9 novembre, dans un territoire reconnu comme ouvert aux vents mondiaux, a fait dire à l’intéressé, en clin d’oeil aux mots de M. Rajoy, que « le monde est plus grand que l’Espagne ».

La majorité souverainiste se confirme à Barcelone

Le dernier indicateur d’opinion sur une Catalogne indépendante, publié le 8 mars par le quotidien El Periódico de Catalunya, confirme la suprématie des partis indépendantistes, siégeant au Parlement de Barcelone. La formation Convergence et Union (CiU) obtiendrait 35 ou 36 sièges, contre 34 ou 35 pour la Gauche Républicaine de Catalogne (ERC), 6 pour les Candidatures d’Unité Populaire (CUP) et 14 à 15 pour Initiative pour la Catalogne-Les Verts. Un tiers de cette assemblée serait représenté par les formations unionistes, le Parti des Socialistes de Catalogne, avec 14 ou 15 sièges, Citoyens, à 17 ou 18 sièges, et le Partido Popular, qui détient le pouvoir au sommet de l’Etat mais ne recevrait que 12 à 13 sièges en Catalogne.

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