La Clau
Après l’affaire de Cabestany, des amendes pour les décrocheurs du portrait de Macron

La colère contre le Président de la République, Emmanuel Macron, suscite des décrochages du portrait officiel du chef de l’Etat dans certaines mairies. Le 25 février, plusieurs élus municipaux du village de Nohèdes, dans la région du Conflent, avaient adopté ce geste, avant de replacer la photographie officielle à sa place. Le 27 février, un retrait a été effectué en mairie de Cabestany par le collectif « Action Non Violente COP 21 » (ANV). Le maire communiste, Jean Vila, a facilité cet acte de désobéissance civile et s’est prêté à une séance photo avec les militants présents. Ces proches des Gilets jaunes, dont ils ne se réclament pas, estiment que le gouvernement est inactif en matière écologique.

36 militants jugés dans 10 procès

Ces décrochages du portrait présidentiel en Pays Catalan ne sont pas poursuivis en justice, à l’inverse d’autres. A ce jour, 61 portraits ont été enlevés suite à l’action “pionnière” effectuée en Roussillon. Au total, 36 militants ont été, sont ou seront jugés dans 10 procès. Ce mercredi 12 juin, des amendes ont été infligées à des auteurs d’actions soutenant celle de Cabestany, le 2 mars dans l’Ain, ou encore le 28 mai au Pays Basque et en Gironde. Un procès, devant le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse au motif d’un «vol en réunion et par ruse», a comporté une amende de 250 euros pour un militant d’ANV et 500 euros pour cinq autres militants sans appartenance. L’ANV espère décroché 125 portraits, équivalent au nombre de jours nécessaires à la France, cette année, pour dépasser son empreinte écologique.

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