La chancelière allemande, Angela Merkel, considère que la France et l’Italie doivent agir davantage pour se réformer et adapter leurs budgets aux exigences européennes. Dans une interview accordée dimanche 7 décembre au quotidien conservateur allemand Die Welt, la dirigeante de la première économie continentale appelle les deux pays à se mobiliser plus largement, car leurs réformes respectives sont insuffisantes. Cette prise de position fait suite à la largesse accordée le 28 novembre par la Commission européenne aux lanternes rouges de l’austérité, dont fait aussi partie la Belgique. Leurs finances publiques ne seront réexaminées qu’au printemps 2015.
Pour Berlin, la France est trop flegmatique
A l’annonce du report d’exigences, le Français Pierre Moscovici, commissaire des Affaires économiques européen, estimait que le déficit français est un « problème sérieux » mais le commissaire en charge de l’Economie numérique, l’Allemand Günther Oettinger, invitait carrément à traiter la France avec « rigueur », car celle-ci est « déficitaire récidiviste ». Angela Merkel doit être reconduite à la tête du parti chrétien-démocrate Christlich Demokratische Union Deutschlands (CDU), ce mardi 9 décembre. En position de force dans son propre pays et sa formation, la chancelière obéit à une exigence allemande de dynamisme. L’effort français, intolérable pour la gauche marxiste française, frondeurs du Parti Socialiste inclus, est trop mou pour Berlin.
