En l’absence d’un quelconque débat d’idées, étrangement anesthésié par l’été en Pays Catalan, de très intimes bruits de coulisses socialistes s’exhibent sur Internet. Depuis début juillet, le numéro un PS à la mairie de Perpignan, Jacqueline Amiel-Donat, décrit sur son blog ses rapports avec Christian Bourquin, président du Conseil Général des Pyrénées-Orientales suspendu du parti pour quelques semaines encore. Celui-ci devient un personnage de dessin animé au « regard de poisson rouge », façon Némo de Disney / Pixar, surnommé « Bubu ». Cette mise en scène humoristique, mais très critique, permet un exposé de discussions entre les deux personnalités, restées en contact en dépit de statuts différents au sein du parti. Mme Amiel-Donat, personnalité socialiste officiellement la plus importante du territoire, y figurant parmi les rares fidèles à Martine Aubry, décrit ainsi M. Bourquin, resté patron fonctionnel du parti, comme le membre d’un groupe d’élus « préoccupés par leur nombril », qui « ne se battent pas ». Critique aussi envers la direction provisoire de son parti dans les Pyrénées-Orientales, Mme Amiel-Donat semble désormais pénalisée, voire isolée, par la déstructuration interne du parti, et ses énergies, fidèles à M. Bourquin, situées à l’extérieur.
