Ce lundi, la classe politique du centre et de droite du Pays Catalan s’est modérément émue de la disparition de Georges Frêche. Le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, a salué, par communiqué, la perte d’une des « figures les plus emblématiques » de la région Languedoc-Roussillon et a souligné une « action de bâtisseur », qui a offert « une autre dimension à la ville de Montpellier (..) donnant une image de dynamisme à toute la région Languedoc-Roussillon ». Insistant « à titre personnel » sur la proximité entre M. Frêche et les rapatriés d’Algérie, M. Pujol a suivi de quelques heures une réaction plus contrastée du député François Calvet. L’élu de la vallée de la Têt, qui a « toujours combattu Georges Frêche pour ses excès », a tenu à s’incliner devant le « grand bâtisseur (…) qui a permis à Montpellier d’occuper la place qui est la sienne». Ces deux éloges très languedociennes ont précédé celle du Mouvement Démocrate des Pyrénées-Orientales, qui a salué un « homme de culture, homme visionnaire (…) de paradoxe et de provocations », qui aura « donné à Montpellier toute sa dimension et son rayonnement ». Ces témoignages rendent évidente l’assimilation entre l’ancien président régional et sa simple ville, plus qu’avec le Languedoc-Roussillon, pour lequel il n’aura qu’oeuvré que 6 ans. Pour mémoire, le 21 décembre 2009, le député Calvet a boycotté une visite de l’intéressé au siège de Perpignan-Méditerranée Communauté d’Agglomération, venu, selon lui, pour « distribuer » au Roussilllon « quelques miettes du festin montpelliérain ».