La Clau
Perpignan: le Front de Gauche protège le PS et dénonce des « clientélistes »

Sur le délicat canton 9 de Perpignan qui correspond au quartier du Bas-Vernet, où le frontiste Louis Aliot est arrivé très largement en tête du premier tour des élections cantonales et pourrait entrer au Conseil Général des Pyrénées Orientales, la candidate communiste réagit. Éliminée lors du même premier tour, en obtenant 12,08% des suffrages exprimés vers le Front de Gauche, Nicole Gaspon appelle sans surprise ses électeurs « et tous ceux qui sont attachés aux valeurs humanistes et démocratiques » à voter massivement pour la candidate socialiste Toussainte Calabrese. Ce ralliement, précisé ce jeudi, s’inscrit dans le contexte d’une majorité qui rassemble les élus communistes et socialistes au sein de l’assemblée départementale des Pyrénées-Orientales. L’ex-candidate en profite pour égratigner l’UMP, Nicolas Sarkozy, le maire de Perpignan, Jean-Marc Pujol, et le président de l’agglomération Perpignan-Méditerranée, Jean-Paul Alduy. Deux députés UMP du Pays Catalan, Daniel Mach et François Calvet, jugés responsables à la fois de l’abstention, de près de 61% sur le canton en question, et de l’émergence du Front National par les politiques menées, ne sont pas épargnés.

De son côté, dans le quartier Saint-Jacques, sur le canton 2 de Perpignan, épargné par le Front National au second tour, le candidat du Front de Gauche Michel Franquesa appelle logiquement à voter pour le candidat socialiste. Ce dernier, Jean-Louis Chambon, maire de la ville de Canohès, est opposé à l’avocat Pierre Parrat, maire-adjoint de Perpignan et membre du Nouveau Centre. M Franquesa n’hésite pourtant pas à critiquer, dans un autre communiqué, en date de lundi, « des méthodes clientélistes encore utilisées dans ce canton par plusieurs candidats (pressions, menaces…). » Face à une situation inédite de forte poussée de l’extrême droite, présente au second tour dans 4 cantons des Pyrénées-Orientales, ces prises de positions aux accents politiciens font écho au refus d’une partie de l’UMP, représentée au premier chef par le député Calvet, de ne pas appeler clairement à faire barrage au Front National. Au passage se fait jour l’incapacité des partis dits républicains à rejeter réellement le FN du jeu politique, dont ils dénoncent pourtant la dangerosité.

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