La Clau
Elections catalanes: la « Meilleure Catalogne » de Mas contre la « Garantie de progrès » de Montilla

A l’approche des élections au Parlement de Catalogne, prévues le 28 novembre, les deux grands candidats ont présenté leurs slogans génériques, ce lundi à Barcelone. Le marketing électoral du présumé gagnant, Artur Mas, présenté par la coalition Convergence et Union, tourne ainsi autour de la phrase «Une meilleure Catalogne». La campagne, qui débutera jeudi, devrait permettre à M. Mas de quitter l’opposition parlementaire, sept ans après l’éviction de CiU, pour la première fois par, le Parti Socialiste de Catalogne (PSC), à l’issue d’un pacte de gauche, écologiste et indépendantiste. Le style de la coalition nationaliste catalane, positif au possible et visiblement serein, induit une modernisation de l’esprit d’initiative, caractéristique de la Catalogne économique et identitaire, dans une volonté d’intégration des nouveaux arrivants. A l’occasion de la présentation du slogan, M. Mas a déclaré «nous ne voulons pas un gouvernement subsidiaire, qui dépende d’autres forces de politiques», en allusion au Parti Socialiste de Catalogne (PSC), membre du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol de José Luis Rodríguez Zapatero. Dans le camp adverse, le même PSC a utilisé ces derniers jours le slogan de précampagne «Ni indépendantistes, ni de droite», qui signale une vive critique au souverainisme croissant, tout en insinuant que CiU, bien qu’attirant un électorat transversal, serait spécifiquement de droite. Le slogan désormais permanent de la campagne socialiste, «Garantie de progrès», présenté aussi ce lundi par le candidat à sa propre réélection à la tête de la Generalitat de Catalunya, José Montilla, s’adresse directement à l’électorat de la banlieue de Barcelone. La Catalogne urbaine, à forte immigration intérieure et extérieure, devient ainsi ouvertement la cible du socialisme sud-catalan. Lors d’une soirée de dévoilement de l’affiche centrale et du slogan de son parti, M. Montilla a défendu le vote PSC comme une « garantie pour la justice sociale, pour éviter que la crise ne touche les plus faibles, pour défendre l’autogouvernement de la Catalogne face à ceux qui méprisent, attaquent ou ignorent le pays ». En phase à considérer la Catalogne comme un pays et non une simple région subalterne, à l’identique du candidat Mas, l’actuel président catalan a tenu cependant à s’opposer à « ceux qui veulent séparer la Catalogne de l’Espagne ».

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