La Clau
Les salariés de l’Indépendant réclament une hausse de salaire

Une vingtaine de salariés du quotidien l’Indépendant, à Perpignan, a réclamé publiquement une augmentation de salaire, ce jeudi 2 décembre aux alentours de 13h. Emmenés par le Syndicat National des Journalistes (SNJ) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT), ces employés du journal leader en Pays Catalan, parmi lesquels figurait une minorité de journalistes encartés, se sont rassemblés face aux locaux du boulevard des Pyrénées pour faire entendre et surtout lire leurs messages. Les affichettes sobrement imprimées par les participants indiquaient “On se bat pour nos salaires », “Pour un vrai dialogue social” et “Employés, commerciaux, journalistes, cadres, ouvriers, tous concernés”.

A l’image d’une bonne partie du corps social français, le groupe mobilisé réclame une revalorisation salariale générale. Son engagement n’est pas spontané, ni propre au Pays Catalan, car une certaine proportion de salariés de l’Indépendant a également porté cette revendication devant les antennes du journal à Narbonne et Carcassonne.

Le pouvoir d’achat préoccupe 45% des Français

Habitués à traiter l’actualité des autres groupements professionnels, ces autres victimes de l’inflation se voient elles-mêmes mêlées au concert national visant à réclamer aux patrons la mise en adéquation de la fiche de salaire avec le coût de la vie. Ce souhait est la priorité absolue des Français dans le cadre de leurs attentes envers l’élection présidentielle de 2022 : selon un sondage de l’institut Odoxa, publié le 29 novembre, 80% ont le sentiment que leur pouvoir d’achat se dégrade depuis un an. Cette préoccupation, à 45%, devance toutes les autres, dont la santé (30%) et l’immigration (25%).

Un problème de dialogue social

Le motif de mobilisation des salariés de l’Indépendant, ne porte pas que sur l’argent, il concerne aussi le management, dont la qualité se dégrade depuis le rachat du journal par le groupe toulousain la Dépêche du Midi, en juin 2015. Certaines voix évoquent un système à sens unique, trop vertical. Le caractère éloigné du centre de décision toulousain suscite mécaniquement la provincialisation du personnel en poste à Perpignan, mais des mesures concertées sont attendues depuis plusieurs années. Dans un communiqué conjoint, le SNJ et la CFDT saluent un dispositif de primes versées depuis 2019 mais précise que ces gestes sont insuffisants face aux “efforts déployés par tous”.

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