Le projet de vaste musée de prestige occupant une grande bâtisse en cayroux traditionnels, de 2000 m², restaurée sur le site des Capellans de Saint-Cyprien est annulé. Dans une stratégie de reprise en main rapide de la commune côtière, dont le maire UMP Jacques Bouille a été écroué à Perpignan le 17 décembre, le maire intérimaire Pierre Fontvieille et sa majorité, unis face aux élus socialistes et à une antenne du MoDem récemment déclarée, choisissent une surprenante reconversion de la bâtisse en centre associatif, dans le cadre d’un « budget du rééquilibre » cité dans le dernier bulletin municipal. Le conditionnement extérieur du pôle artistique imaginé par la « précédente » municipalité est terminé, mais, en dépit d’1,1 million d’euros investis, un autre million, en attente de l’Etat, manquait au budget bien avant l’incarcération pour soupçons de « détournement de biens publics aggravé” d’un maire dont la commune accuse une dette de 40 millions d’euros. Ce grand musée de Saint-Cyprien, pressenti comme lieu incontournable de l’Art contemporain en Catalogne Nord en complément des Musées de Céret et de Collioure, axés sur l’Art moderne, se replie toutefois sur les « Collections de Saint-Cyprien », dont le travail de fond, loin des malversations, a fidélisé un vrai public.
