L’histoire à épisodes qui lie la compagnie low cost Ryanair à l’aéroport de Girona comporte des méandres, dont le dernier concerne le retrait de 21 destinations. Cette soustraction de l’offre, annoncée le 26 juillet, vise des vols importants, vers Londres, Liverpool, Dublin, Rome et Milan, ou encore Madrid, Alicante et Tenerife. Elle succède à un premier retrait partiel, de 18 destinations, dont Düsseldorf, Lille, Gdansk, Stockholm et Ibiza, communiqué en février. Mais le malaise qui touche la plateforme aéroportuaire de la région de Girona va s’accentuer dans les prochains mois, selon une information divulguée ce mercredi par l’Association d’Hôtellerie de Girona. Les professionnels, notamment de la Costa Brava, directement affectés dans leurs affaires par une baisse de flux de clients transités par Girona, ont pris les devants. Fatigué de n’entendre qu’un seul son de cloches, celui du gouvernement catalan, au sujet du désamour entre Ryanair et Girona, le président de cette puissante corporation, Xavier Nicolazzi, a rencontré le vice-président de la compagnie irlandaise, Michael Cawley, la semaine dernière.
Selon plusieurs éléments filtrés de cette entrevue discrète, Ryanair prévoit de démonter l’intégralité de sa structure à Girona en avril 2012. Le transporteur a précédemment envisagé de se retirer dès le mois de novembre prochain, mais le volume de réservations prises pour cet hiver l’en a dissuadé. Selon M. Nicolazzi, les négociations avec la Generalitat de Catalunya, portant sur un versement de 11,3 millions d’euros de fonds publics, ont échoué définitivement. Ryanair a ainsi orienté l’essentiel de sa stratégie vers l’aéroport de Barcelone, où un développement est envisagé. Parmi les prochaines liaisons, connues depuis la semaine dernière, figurent la Pologne et la Lituanie. Inquiets, les hôteliers de la région de Girona prévoient une saison hivernale difficile, et exigent des compensations gouvernementale correspondant au manque à gagner en matière de visiteurs.
